Et au milieu coule des rivières
Que de vagabondage en sept semaines ! Exténuées nous sommes rentrées à Bangkok, mais avec du recul, que de merveilleuses images nous avons glanées, que d'aventures incongrues nous avons vécues.
Rassasiées des magnifiques paysages du Nord du Vietnam, et notamment des rizières de Sapa, c'est vers le Laos puis le Nord du Cambodge que nous nous en sommes allées. Enfin, il nous aura fallu 2 jours et 2 allers-retours à l'aéroport avant d'arriver à décoller. Lorsque je pense que nous fanfaronnions à propos du fait que la mousson nous avait plutôt épargniées en ce mois de juillet et que la pluie ne s'était que très peu montrée... que n'avions-nous pas dit ! Arrosées, voir, inondées, auraient également été de très bons titres à ce chapitre ! Depuis la Baie d'Along en passant par Luang Prabang et jusqu'aux 4000 îles, nous avons subi les affronts de la pluie tropicale, usant et re-usant les magnifiques ponchos plastifiés toujours disponibles à la vente sur le bord des routes ! Des kilomètres sous la pluie, à pieds ou à moto, les tongs collées au sol à cause de la boue, les dérapages pas forcément contrôlés et, pour moi une jolie infection à l'orteil à force de patauger dans ces eaux stagnantes.
Une semaine sous cette pluie, à laquelle s'ajoute l'inconfort des auberges du Laos, aura donc suffit à nous décider à regagner plus vite que prévu le centre du Cambodge, zappant la jungle du Nord, de crainte que nous y rencontrions encore la pluie, pour aller découvrir Siem Reap et regagner la Thaïlande pour nous reposer quelques jours au soleil sur l'île de Ko Thao !
Installées dans un n-ième bus pour une vingtaine d'heures, nous passons la frontière Laos/Cambodge, où, sachez-le, il est impossible d'obtenir tampons de sortie et d'entrée sans quelques billets verts remis aux douaniers... Ulcérées et fortes de compatriotes européens décidés à se liguer avec nous contre ces patriques odieuses, nous avons tout tenter, en vain le chauffeur de bus ayant décidé qu'il partirait sans nous mais avec nos bagages qu'à cela ne tienne !