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LuLu on the road
5 septembre 2011

Lieux de nuit

C'est un chapitre sur les lieux de nuit et leurs rituels que j'aimerais ce soir avec vous partager. 

J'ai croisé beaucoup de voyageurs qui prenaient leurs chambres en photos, j'étais d'abord interpellée, j'y ai ensuite pensé, puis, comme pour ne pas figer ces instants matériels, je l'ai occasionnellement fait.

Pendant la plus grande partie de ces 8 mois d'escapade, mes nuits se sont déroulées dans des dortoirs, plus ou moins intimes, plus ou moins silencieux, plus ou moins odorants ! Heureusement plusieurs intermèdes sont venus rythmés cette intéressante routine dont le plus luxueux, 10 jours à Bali dans deux merveilleuses villas louées par mes parents, mais aussi un appartement ultra moderne avec une vue sur tout Hong Kong chez Antoine et Julie et enfin, avec la venue de Charlotte pendant quelques semaines en Asie, l'accès récurrent à des chambres privatives avec la plupart du temps des sanitaires privés et la télévision !  

Parmi les rituels inéluctables avant le coucher: l'inspection systématique des matelas suivie de la pulvérisation de celui-ci avec un antipuce (recommandé par un vétérinaire rencontré en Argentine !), le port d'un sweat à capuche, pour ne pas poser la tête à même l'oreiller, le badigeonnage intégral du corps (et jusque dans les moindres recoins) de répulsif pour moustiques pour ne pas attraper la dengue (absence de moustiquaires ou état pitoyable de celles-ci déjà maintes fois raccommodées). Puis selon les lieux, boule quiès et masque de nuit. Parée mais pas sexy !

Il y a ensuite les lieux sordides qui s'imposent à vous car vous n'avez pas le choix : vous avez raté un bateau, un bus, vous arrivez après la fermeture du poste-frontière, vous ne savez pas où loger dans cette ville dans laquelle le bus de nuit vous dépose à la gare routière à 3h du matin sans que vous ne réussissiez à vous localiser, ou bien vous n'avez pas réfléchi que vous êtes en haute saison et que tout est plein... Bref, vous n'avez pas le choix. S'imposent alors à vous des moments plutôt difficiles : cafards,  matelas moisis, ressorts qui vous ruinent le dos, portes qui ne se ferment totalement, bruit incessant... Véritables moments de désarroi exacerbés par la fatigue, la chaleur et l'humidité ou bien le froid des montagnes. Le repos est difficile. Mais avec du recul, quelques mois plus tard, des souvenirs que vous n'êtes pas prêts d'oublier, n'est ce pas Charlotte? 

Il y a aussi des situations incongrues, comme ce dortoir mixte de 20 lits à Kyôto (25 euros la nuit) avec sanitaires sur le palier. Sur 20 lits, 18 garçons, 18 paires de chaussures qui littéralement, puent. Des chaussettes, des caleçons qui trainent, des effluves alcoolisées mêlées de ce que je qualifie "d'odeur mâle"... Bref, dans ce cas, on est énervée: on réclame le lit du bas prêt de la porte pour aller discrètement faire pipi en pyjama, on isole le lit avec des paréos pour un peu plus d'intimité, on s'énerve sur tous les mal élevés qui font claquer la porte chaque fois qu'ils rentrent ou sortent à toute heure de la nuit et on joue à la "police de la clim" que ces messieurs n'ont de cessent de vous coller à 16 degrés... Bien entendu, boule quiès, masque et somnifères pour on l'espère, un peu de repos :)

Enfin, ce chapitre traitant des "lieus de nuits" serait incomplet si je n'abordais les trajets en bus et en train. Leur point commun, la température identique à celle d'une chambre frigorifique ! Après avoir connu quelques moments de souffrance thermique, vous apprenez à préparer votre sac à dos de telle sorte qu'avant de prendre place vous récupérez chaussettes, paréos et sweats soigneusement disposés sur le haut de votre sac à dos. Hormis la température, le train que je n'ai expérimenté qu'a deux reprises au Vietnam s'est avéré un moyen de voyage très agréable même si long et bien entendu, jamais ponctuel.

Quant au bus, ah... il y aurait si long à en dire... ! Debout, assis, à moitié allongé, complètement allongé, sur les genoux de quelqu'un, avec quelqu'un sur vos genoux, dans la cabine du conducteur, en haut, en bas, sur des matelas ! Un éventail de confort. Le must? le bus "super cama" en Argentine : sièges en cuir inclinables à 180 degrés,  couverture polaire, oreiller, télé individuelle et rideau de séparation (vécu une seule fois et dans les premiers jours de voyage, très mauvai spour la comparaison ensuite !). Le pire ? le bus "très très local" pour un long voyage de nuit parmis les néons colorés, la radio qui grésille, les téléphones qui vous réveillent au son de Mickeal Jackson ou Christina Aguilera, et les jacks fruit autrement appelés "durians", ces fruits dont on dit que l'odeur s'apparente à celle du camembert ! Sympa lorsque le bus en transporte des kilos entiers. Mais tant que le bus ne tombe pas en panne, tout est super en fait ! Le plus inattendu ? Un bus avec des matelas deux personnes mais aux proportions asiatiques (largeur 70, longueur 150), une petite barre de métal pour ne pas vous écrabouiller dans le couloir dans les virages (conduite de nuit = conduite sportive), bref, du jamais vu. Intéressant si les dimensions avaient été autres ou bien que Charlotte et moi avions réservées 4 couchages !

Mais finalement, je referais tout pareil....ou presque !

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LuLu on the road
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"Qu'est-ce que la solitude ? Une compagne qui sert à tout. Elle est un baume appliqué sur les blessures. Elle génère des pensées puisque la seule conversation possible se tient avec soi-même. Elle lave de tous les bavardages, permet le coup de sonde en soi. Elle convoque à la mémoire le souvenir des gens aimés."

N'abandonner jamais vos rêves.

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